UN DYNAMISME NATIONAL ENCORE PRÉSENT JUSQU'EN JANVIER 2020
L'année 2019 fut marquée par un record historique de transactions à l'échelle nationale - dépassant le million de transactions et une progression à deux chiffres + 11% !
Le même dynamisme était observé à fin Janvier 2020 notamment dans les grandes villes comme Paris.

A Paris...
A fin Janvier 2020 , le prix moyen / m² dans l'ancien était de 10 300 € / m² soit + 6,9% sur 1 an et 1,1% sur les 3 derniers mois.
Pour rappel à fin 2019, le prix moyen / m² dans l'ancien était à 10 210 € / m² soit + 6,6% de progression en 1 an.
Carte des prix notaires à fin Janvier 2020 par arrondissement: ICI
Source: Note conjoncture immobilière Notaires de France_Avril 2020

LE MARCHE EN CONFINEMENT
Depuis le début du confinement, le marché immobilier (location et transaction) est en pause notamment par l’absence de visites possibles.
Les visites virtuelles ont pris le relais pour les estimations (côté vendeur) et la découverte des quelques nouveaux biens ou programme neuf (côté acquéreur).
Seules les transactions déjà initiées avant le confinement – promesse de vente ou acte authentique – suivent leur cours avec un ralentissement non négligeable des procédures lié :
- A l’autorisation tardive de signature d’acte de vente à distance pour les notaires,
- Au rallongement des délais d’accord de prêt par les banques, pour qui les nouveaux dossiers particuliers ne sont pas la priorité,
- A plusieurs ordonnances rédigées par le gouvernement pour permettre à notre pays de s’adapter à la situation exceptionnelle que nous connaissons. L’ordonnance n°2020-306 du 25 mars 2020 est la plus importante - relative à la prorogation des délais échus pendant la période d'urgence sanitaire et à l'adaptation des procédures pendant cette même période – récemment complétée / adaptée avec celles du 15 avril et du 22 avril.
ET APRÈS...
Côté vendeur, il y a fort à parier que les personnes désireuses de vendre leur logement avant le confinement reprennent le cours de leur projet. A cette catégorie, pourraient s'ajouter les investisseurs, les retraités ou étrangers qui - ayant besoin de liquidités ou désireux de se mettre au vert se voient contraints de vendre leur bien Parisien.
Côté acquéreur, la plupart des personnes qui avaient, avant le confinement, un projet d'achat pour une résidence principale et ce, quelle qu'en soit la cause (mutation professionnelle, changement de situation familiale, etc...) devraient également reprendre leur projet dès la fin du confinement.
De nouveaux investisseurs déçus des placements en bourse pourraient également se raccrocher à la pierre qui devrait rester une valeur refuge.
Malheureusement, nous devrions observer un écrémage des dossiers financiers jugés déjà fragiles avant le confinement et définitivement écartés par cette crise (épargne amoindrie, perte d'emploi, baisse partielle ou totale d'activité pour les chefs d'entreprises et indépendants...).
Une étude SE LOGER décryptant la psychologie des acquéreurs (à l'échelle nationale) démontre que 70% des futurs acquéreurs restent confiants et optimistes dans la concrétisation de leur projet d'achat dans les 6 prochains mois...
Côté prix de vente, à ce jour, j'ai pu constater, au travers de nombreux échanges avec mes confrères ou par le biais d'analyses des biens à la vente, que les estimations réalisées juste avant et pendant le confinement ont été faites pour la plupart sans prise en compte d'une quelconque baisse de prix.
Raison pour laquelle, les prix de vente affichés ne devraient pas trop bouger dans l'immédiat, excepté pour les personnes très pressées de vendre.
Le marché immobilier reste très psychologique...
A très court terme:
- Il est possible de voir un afflux important de biens sur le marché à partir du 11 Mai,
- Le nombre de candidats acquéreurs pourrait légèrement baisser mais le marché parisien qui était déjà très tendu devrait le rester encore tant que l'offre restera bien inférieure à la demande,
- Les critères de choix des acquéreurs pourraient évoluer suite à un confinement de 2 mois (besoin d'un espace extérieur, un bureau etc...),
- On peut également espérer que les futurs vendeurs soient désormais plus à l'écoute du marché dans la définition du prix de vente de leur bien, plutôt que dans une course inflationniste au gain maximal, et ce, afin de sécuriser leur vente dans un contexte un peu plus incertain. De ce fait, l'augmentation du prix du m² Parisien pourrait ralentir.
En conclusion, l'incertitude demeure sur les tendances du marché d'après confinement car elle dépendra en partie de vous - acquéreurs.